Pourquoi partir étudier à l’étranger ?

14/12/2019

Qui n'a pas envie de partir à la découverte du monde ? De s'envoler pour les plages d'Australie, déambuler dans les rues de New-York ou admirer les beaux paysages d'Islande ? Alors laisse-moi te poser cette question : qu'est-ce qui t'en empêche ?

La mobilité pour tous et toutes

On a tous en tête l'idée que l'érasmus ou tout autre programme d'échange c'est pour les bons élèves, que les démarches sont trop compliquées, etc etc. Bon. Déconstruisons un peu ces stéréotypes...

1. Il faut être une bête dans la langue étudiée

Mais que dalle, oui ! D'accord, j'avoue que mon niveau en anglais n'est pas "trop" mauvais. Mais tu sais, j'ai rencontré plusieurs étudiants qui savent à peine aligner quelques mots et ce n'est pourtant pas cela qui les a arrêtés ! Je suis vraiment admirative de ces gens.

Le plus important, ce n'est pas de parler parfaitement une langue avec un accent de dingue, mais de se faire comprendre. Une fois qu'on a intégré cela, ça fait une sacrée pression en moins sur les épaules !

Cela fait trois mois tout ronds que je suis en érasmus à Leeds (Royaume-Uni) et il m'arrive bien évidemment encore de ne pas savoir comment l'on dit tel ou tel mot ou comment le prononcer. Je n'en ai plus honte car je sais qu'il me suffit de poser la question ; les gens sont généralement très bienveillants à l'égard de ceux qui apprennent une langue.

2. Ceux qui partent sont surmotivés, « surorganisés » et planifient leur départ depuis des lustres

Stéréotype complètement faux pour ma part ! L'idée de partir en érasmus m'a effleuré l'esprit une semaine avant d'assister à ma première réunion sur la mobilité à l'étranger. Je ne savais pas si mes démarches aboutiraient ou non mais je me suis dit que je ne perdais rien à essayer !

Partir étudier à l'étranger peut donc être une décision de dernière minute et il n'y a aucune honte à l'admettre !

En même temps de réaliser mes démarches, je ne savais toujours pas si je voulais réellement partir dans l'hypothèse où mon dossier serait accepté. Ce n'est que quand j'ai eu les réponses officielles que j'ai su que je ne pouvais pas passer à côté de cette opportunité.

3.  Les démarches...Pffff...quelle galère !

Bon j'avoue que ce stéréotype n'est peut-être pas complètement infondé... Je parle en connaissance de cause puisque j'ai connu plusieurs difficultés liées à mon dossier. Mais avec un peu d'organisation et surtout de la motivation, il n'y a rien d'insurmontable, vraiment ! Ne laisse surtout pas la paperasse administrative avoir raison de ton beau projet !

Initialement, j'avais fait deux dossiers : un pour le Canada et un pour l'Europe. Les réponses pour le Canada étant transmises plus tôt, j'ai dû accepter ce choix, ne sachant pas encore si je serais prise en érasmus. Quand j'ai su que j'étais prise en érasmus, j'ai accepté ce vœu et ai annulé celui pour le Canada. Oui mais voilà, mon dossier électronique pour le Canada était toujours valide et quelques mois plus tard, j'ai reçu un mail m'indiquant que mes bourses pour le Canada avaient été acceptées ! Aujourd'hui tout est rentré dans l'ordre mais ç'a été une sacrée panique, tout de même !

Je sais que cette expérience peut intimider mais je ne regrette absolument pas d'avoir galérer : je suis très heureuse d'avoir l'opportunité de passer un an dans un pays anglophone !

Les études à l'étranger : qu'est-ce que ça apporte vraiment

Partir un semestre ou un an loin de chez soi, c'est un grand saut dans l'inconnu. Bien entendu, c'est normal d'avoir peur mais l'expérience en vaut le coup.

1. S'améliorer dans une langue

Vu que tu es obligé de parler la langue du pays, tu ne peux que faire des progrès dans la pratique de celle-ci. Tu verras, au bout de quelques semaines à peine tu auras appris de nouveaux mots de vocabulaire, ta compréhension se sera améliorée, tout comme la fluidité de tes phrases. Tu peux me croire à 200% !

Comme je le disais plus haut, cela fait deux mois que je suis à Leeds et j'ai déjà l'impression d'avoir énormément progressé en anglais. Sur tous les aspects : vocabulaire, compréhension, prononciation et fluidité. Le chemin est encore long pour parvenir au bilinguisme mais au moins je sais que je suis sur la bonne route.

2. Faire de nouvelles rencontres

S'il y a bien un mot que l'on associe avec études à l'étranger, c'est à coup sûr « rencontre » ! Les universités savent qu'il est difficile pour les étudiants internationaux de s'intégrer dans un pays qui n'est pas le leur et organisent de ce fait de nombreux événements pour « socialiser ». Il y a de fortes chances pour que tu ne revoies pas la majorité des gens que tu as rencontrés, mais certaines rencontres te marqueront et resteront toutes l'année.

Je crois que je n'ai jamais rencontré autant de gens de nationalités différentes en si peu de temps ! L'érasmus, c'est quelque chose d'extraordinaire pour ça : ça te rend avide et curieux de nouvelles cultures. Lors de la randonnée à Haworth par exemple, des étudiantes chinoises m'ont appris quelques mots dans leur langue ! Ce sont vraiment des moments magiques que je souhaite à tout le monde de vivre.

J'ai rencontré beaucoup, beaucoup de gens, surtout les premiers jours. J'ai réellement gardé contact avec une infime partie d'entre eux mais je ne regrette en rien ces rencontres express car elles m'ont ouverte à de nouvelles cultures et de nouveaux accents.

3. Apprendre à relativiser... !

Tout sera différent : la langue, la fac, les magasins...Tu seras probablement un peu perdu à tes débuts ! Alors un bon conseil : ne sois pas trop exigeant avec toi-même. Tu ne peux pas être bilingue du jour au lendemain ou avoir toujours envie de parler la langue du pays. Parfois, ta maison et ta famille te manqueront, et même ta langue. Tu n'es pas obligé de tout le temps socialiser, prends aussi des moments pour toi, pour te ressourcer. Savoir lâcher prise, c'est très important et même nécessaire par moments.

Parfois, j'ai l'impression de ne pas assez profiter de mon érasmus. Je pense que les gens en échange ont en quelque sorte une « pression », une « injonction » à profiter de leur érasmus. En fait, tu fais surtout comme tu peux. Parfois tu as la motivation, parfois tu ne l'as pas, et il n'y a rien de grave à cela. Je pense qu'on met tous une définition et des objectifs différents derrière l'érasmus et c'est à chacun de découvrir les siens.

Ce qui n'est pas forcément évident, c'est savoir jongler entre travail pour les cours et voyages dans le pays. Si je pouvais, je partirais en excursion tous les week-ends ! Oui mais voilà, il faut aussi assurer scolairement parce que la littérature au Royaume-Uni, ça rigole pas !

Si tu ne te sens pas bien, ce que je te conseille c'est de trouver un geste, une routine qui te rassure. Moi par exemple, j'ai un petit rituel qui m'apaise. Tous les soirs, je dépose quelques gouttes d'huile essentielle de lavande derrière mes oreilles. C'est pas grand-chose mais ça m'aide à me calmer quand je suis stressée.

Alors, partir à l'étranger, ça te tente ? =D

Article écrit à l'occasion des Erasmus Days à l'Université de Lille (novembre 2019).

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